La flore de cette région du plateau traduit les différents aspects de l'exposition
et du climat ; elle revêt un intérêt particulier.
Aspect montagnard des combes exposées au Nord ou à l'Est et qui donnent la vallée du Suzon
(Combe à la Mairie, Combe du Préau, Combe de Ragot).
Cet aspect se traduit par la présence de plantes comme Valeriana tuberosa et surtout le lichen Soloria
saccata, hôte typique du Haut Jura.
Aspect méridional des adrets, comme celui de la départementale 104 avec des espèces
comme Ranunculus gramineus, Helianthenum canum, Aspurula galioides, Trinia vulgaris.
Tendance " orientale " avec Centaurea montana, Daphne mezereum (Bois-joli),
leucoium (perce-neige) et le Carex alba de la hêtraie.
La végétation, elle, caractérise essentiellement la nature du terrain ;
à tel point que les zones décalcifiées, seront plus rapidement repérées par le botaniste
que par le géologue.
La forêt a trois aspects bien distincts :
- La forêt de chêne-charme typique de l'Europe moyenne renferme nombre d'arbustes et d'arbrisseaux
(aubépine, chèvrefeuille, cornouiller...) dont l'importance est grande quant à l'hébergement du gibier.
C'est la végétation arborescente du plateau lui-même.
- La hêtraie occupe les sols plus épais sur les ubacs et dans les fonds des combes.
- Les prés-bois à chêne pubescent sur les sols minces des adrets avec quelques buis et des pelouses à Hélianthèmes et Carex Humilis où prospère l'églantier.
A ces trois aspects naturels à l'origine, il convient d'ajouter les plantations de résineux
effectuées à partir de 1880 par l'Administration des Eaux et Forêts.
On note aussi la présence de genévriers seul conifère spontané de la région.
La proximité de Dijon confère un double attrait de la forêt d'Etaules :
. Attrait touristique.
. Attrait cynégétique.
Quelques éléments de la faune :
Les mammifères.
Il y a quelques cerfs élaphes mais plus présents à Francheville.
Les chevreuils, les sangliers fréquentent toute l'année la forêt d'Etaules.
Le chat sauvage qui n'a rien de commun avec le haret (domestique plus ou moins retourné à la vie libre)
occupe la place de choix des espèces ailleurs disparues. La dernière relation écrite à propos des loups date d'août 1840.
Les renards et blaireaux, autres espèces traquées, martres nichant dans les cavités des hêtres ;
visons échappés de l'élevage proche et leurs cousins la fouine des murgers sans oublier les ravouzeux
amateurs de poires.
N'oublions pas les lapins et lièvres ainsi que les écureuils.
Les oiseaux des friches et des cultures :
La forêt de chênes, de charmes a beaucoup d'hôtes volants que l'on peut classer suivant
leur lieu de prédilection en différents groupes. Les taillis sous futaie y sont aussi pour quelque chose.
On y trouve la linotte, le rossignol, le bruant jaune, la mésange boréale, les différentes fauvettes,
le pipit des arbres... Dans ces parcelles on voit aussi le bouvreuil, le merle noir, le pouillot véloce,
la tourterelle de bois, le ramier et même des pinsons, des grives draines et musiciennes et le pic épeiche.
Ces oiseaux ont besoin d'arbres âgés et d'espaces libres. Ajoutons que l'apport des conifères
a permis la présence d'espèces comme le roitelet huppé, la mésange huppée.
Un travail de dénombrement des oiseaux a été initié par le Dr Camille Ferry pour
le centre d'études ornithologique de Bourgogne. Le Dr Ferry fut aussi, Maire d'Etaules.
Un milieu forestier naturel devient de plus en plus favorable à la vie des oiseaux en rapprochant
le stade d'équilibre de l'évolution naturelle de la végétation.
La forêt d'Etaules a été la voisine du Pasteur de l'âge de Bronze après avoir été le garde manger
du néolithique. Elle assure encore aujourd'hui l'activité rurale.
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